Je suis élève infirmière et je suis en train de mourir. J'écris cette lettre pour vous toutes qui vous préparez à devenir soignantes, dans l'espoir de vous faire partager ce que je ressens, afin qu'un jour vous soyez peut-être mieux capables d'aider les mourants.

J'ai encore entre un et six mois à vivre, un an peut-être, mais personne n'aime aborder ce sujet. Je me trouve donc en face d'un mur qui est tout ce qui me reste. Personne ne veut voir le malade mourant en tant qu'être humain et par conséquent ne peut communiquer avec moi.

Je suis le symbole de votre peur, de ce que nous savons pourtant que nous devrons tous affronter un jour. Ne nous disait-on pas, dans les cours de psychologie, que si on approche la pathologie du mourant avec sa propre pathologie, cela ne peut que nuire à la relation d'accompagnement ? Et que pour pouvoir être au clair avec l'autre, il faut connaître ses propres sentiments ?

Vous vous glissez dans ma chambre pour me porter mes médicaments ou prendre ma tension, et vous vous éclipsez une fois votre tâche accomplie. Est-ce parce que je suis élève infirmière que j'ai conscience de votre peur et sais qu'elle accroît la mienne ? Pourquoi avez-vous peur ? Après tout, c'est moi qui meurs !

J'ai conscience de votre malaise, que vous ne savez que dire ni que faire. Mais croyez-moi, vous ne pouvez pas vous tromper en montrant de la chaleur humaine. Laissez-vous toucher. C'est de cela que nous avons besoin, nous les mourants. Nous pouvons vous poser des questions sur l'après et le pourquoi, mais nous n'atten­dons pas vraiment de réponse. Ne vous sauvez pas, j'ai simplement besoin de savoir qu'il y aura quelqu'un pour me tenir la main, le moment venu. J'ai peur. La mort est peut-être devenue une routine pour vous, mais à moi, ça n'est encore jamais arrivé. Pour moi, c'est un moment unique.

Vous parlez de ma jeunesse; mais quand on est en train de mourir, on n'est plus tellement jeune. Il y en a des choses dont j'aimerais parler. Cela ne vous prendrait pas tellement plus de temps car, de toute façon, vous en passez pas mal avec moi.

Si nous pouvions seulement être honnêtes, admettre nos peurs, nous toucher mutuellement. Votre professionnalisme serait-il vraiment menacé si vous alliez jusqu'à pleurer avec moi ? Est-il vraiment exclu que nous communiquions vraiment pour qu'à l'heure où ce sera mon tour de mourir à l'hôpital, j'aie auprès de moi des amies ?

D'après une lettre anonyme écrite en 1970. Son original est paru dans "The American Journal of Nursing Company".

Voilà, dans une semaine, j'aurai perdu la moitié de mes cheveux, je n'aurai plus d'ongles, j'aurai des cernes de 3 mètres car je n'aurai plus dormi depuis 5 jours. Je serai super-angoissée. Je serai aussi stagiaire dans un service de gériatrie. Alors, comme ça, ça peut sembler dérisoire mais l'approche de ce premier stage est vraiment anxiogène. D'abord parce que c'est une situation inconnue pour moi. Ensuite parce que je doute de mes compétences et que je me rends de plus en plus compte que nous restons des humains et que les humains, ça fait des erreurs... J'ai l'impression d'être une pauvre petite brebis qui a suivi 3 maigres mois de formation d'auto-défense et qu'on lâche tout à coup dans la fosse aux tigres (non non, je n'exagère pas du tout!!! ;-) ).

Bien sûr, je suis aussi très impatiente de vivre pendant plus de 2 semaines une aventure dans un terrain professionnel après des cours essentiellement théoriques depuis septembre. Impatiente de mettre en pratique mes apprentissages. Impatiente d'être en relation avec des patients, avec leurs familles. Impatiente d'être encadrée par des professionnels qui ont fait, comme moi, quelques années plus tôt, le choix d'exercer ce métier.

En attendant mercredi prochain, j'ai encore beaucoup de travail à faire pour la préparation de ce stage. Au moins, ça m'évite de trop stresser!

Hop, le compte à rebours à commencer!!!

Chers amis lecteurs, vous qui passez ici par hasard, vous avez du vous dire: "encore une qui a ouvert un blog et qui l'abandonne déjà après le premier article!". Et vous avez raison. Pas du tout! C'est juste que je n'ai pas encore d'ordi dans mon petit appartement et écrire un blog sans ordi, je ne sais pas si vous avez déjà essayé mais c'est difficile ;-)). Deuxième raison, et pas des moindres, c'est que je n'ai plus de temps pour moi (bouhouhou!). L'anatomie et la bactério me bouffent mes soirées. Mon état d'esprit est très ambivalant: j'ai à la fois le sentiment d'avoir trouvé le métier fait pour moi et parfois, je me demande si j'ai les épaules assez larges et si je serai capable de survivre à ces 3 années de formation.

A bientôt!

Nouveaux amis lecteurs, bonjour! 

A l'heure où fleurissent les blogs sur la toile, j'ai eu envie de créer le mien. Voilà qui est fait!

Je suis Esith (ne criez pas, ce n'est pas mon prénom, juste un pseudo... ;-) ), j'ai 18 ans et dans 15 jours je serai officiellement étudiante en soins infirmiers. Et j'ai hâte!!! Nouvelle école, nouvelle ville, nouveaux amis (enfin, ça, on verra s'ils veulent bien de moi... c'est pas dit! :-) ). Bref, nouvelle vie!

Wahou, premier article sur mon blog! Pression! (oui, j'ai vite la pression, moi...)

A bientôt!